Du 28 Septembre 2013 Au 12 Janvier 2014 Au Lam (Musée D'art Moderne De Lille-Métropole)
À l'occasion de son trentième anniversaire, le musée retrace dans un parcours exceptionnel l'histoire de la Galerie Leiris. Riche en rebondissements, elle est étroitement liée à la collection d'art moderne du musée: Roger Dutilleul et son neveu Jean Masurel lui ont été fidèles pendant plusieurs décennies, y choisissant un ensemble d'oeuvres qui témoigne autant de leur goût que d'un dialogue esthétique presque ininterrompu avec le créateur de la galerie, Daniel-Henry Kahnweiler.
Celui qui va devenir le marchand des cubistes «héroïques» - Georges Braque et Pablo Picasso - ouvre sa première galerie en 1907. Fernand Léger, Juan Gris et plus tard Henri Laurens le rejoindront.
Kahnweiller, de nationalité allemande voit à la déclaration de guerre en 1914 ses biens mis sous séquestre et le stock de la galerie sera ensuite dispersé lors de plusieurs ventes aux enchères entre 1921 et 1923 auxquelles il aura l'interdictiond e participer. Il ouvra alors une seconde galerie en 1920, la Galerie Simon, qui accueille une nouvelle génération d'artistes: André Beaudin, Eugène de Kermadec et surtout André Masson, point de contact avec le surréalisme. À cette époque apparaît la figure de Louise Godon, qui assiste Kahnweiler dans la gestion de son établissement. Devenue l'épouse de Michel Leiris en 1926, elle rachète le fonds et donne son nom à la galerie lorsque le marchand est à nouveau contraint de quitter Paris, pendant la Seconde Guerre mondiale. Toujours maître à bord et fidèle à ses artistes, Kahnweiler organise à partir des années 1950 d'innombrables expositions Picasso, dont il a désormais l'exclusivité.
L'exposition présente aux côtés des chefs-d'oeuvre du LaM issus de la Donation Geneviève et Jean Masurel, ceux que Louise et Michel Leiris ont offerts au Musée national d'art moderne-Centre Georges Pompidou en 1984. Assortie de prêts complémentaires provenant de collections publiques, comme le Musée du Quai Branly ou la Donation Maurice Jardot (qui fut le directeur de la galerie de 1956 à 1996) de Belfort, ainsi que d'importantes collections particulières, l'exposition reviendra sur les années héroïques et les heures plus sombres d'une galerie inséparable de l'histoire de l'art moderne.
Instruments de musique et tête de mort, 1914 - Donation Geneviève et Jean Masurel (Villeneuve d'Ascq, Lille Métropole Musée d'Art Moderne, d'Art Contemporain et d'Art Brut (LAM))