Picasso lithographe

Musée Picasso Barcelona, jusqu'au 2 octobre 2011.


Les salles du musée consacrées à la gravure présente une sélection de 40 lithographies de Picasso exécutées entre 1945 et 1956, lorsque l'artiste, qui avait travaillé occasionnellement avec cette technique est de nouveau très impliqué. Picasso a fait connaissance avec cette technique en 1919 à l'occasion d'une exposition de ses dessins à la Galerie Rosenberg. Il dessinera une «Nature morte devant une fenêtre ouverte» à l'encre litho sur papier report pour l'invitation et «un portrait de femme» pour la couverture du catalogue.

Mais la véritable rencontre de Picasso avec la lithographie aura lieu en novembre 1945 chez Fernand Mourlot. Pablo Picasso pénétra dans l'imprimerie de la rue Chabrol pour une aventure qui devait durer plusieurs années.


La technique: C'est en Allemagne qu'Aloïs Senefelder invente à la fin du XVIIIe siècle un nouveau procédé d'impression qui sera connut à ces début sous le nom de «Impimerie chimique». Il donne lui-même une définition de cette technique utilisant une pierre calcaire comme support «sur une pierre convenablement polie une tache grasse, isolée par un acide et susceptible de retenir seule un encrage gras»; Ainsi, le principe de base de la lithographique réside dans le phénomène de répulsion entre l'eau et un corps gras à la surface d'une pierre de calcaire parfaitement polie et épaisse d'une dizaine de centimètre. Le dessin est excécuté avec des crayons ou des encres lithographiques (gras) directement sur la pierre. On passe ensuite une préparation à base d'acide nitrique et de gomme arabique. L'acide fait pénétrer et adhérer les encres lithographiques et la gomme arabique protége en quelque sorte les parties non encrées. Ensuite les parties grasses conserveront l'encre déposée par le rouleau du chromiste. On peut substituer à la pierre, une feuille de zinc ou un papier report sur lesquels le dessin sera réalisé de la même façon.


Portrait de Françoise, 14 juin 1946